Edito La Démocratisation Du Online Sur Console
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Le but de cet édito n’est en aucun de créer un drama, ou de dire que Epyon est incompétent. Je vous avouerais que j’aurais préféré quelqu’un que je n’aime pas, plutôt que de piocher chez ceux dont j’apprécie l’avis sur les sports motorisés. Cependant je ne peux pas, même par affection, laisser passer certaines erreurs historiques qui sont malheureusement communes au monde du Jeu Vidéo. (Volontaire ou non) Voici donc ma (modeste) réponse à l’article de Epyon.
Intro Maestro
Des articles de jeu vidéo, il doit bien en avoir des milliers qui sortent tout les jours , les news se ressemblent toutes, reprises des plus gros forums ou mastodontes, pour ensuite être diffusées de manière pyramidale jusqu’au plus petit Site / Blog / Vidéo. Ce que recherchent les gens aujourd’hui, c’est quelqu’un qui fera le tri dans toutes ces infos pour en tirer quelque chose: un avis, un fait historique, une réussite, une erreur etc… Car aujourd’hui les gens ne veulent plus consacrer leur temps à jauger l’information, ils préfèrent déléguer ça à d’autre personnes pour le faire à leur place, et ainsi avoir l’assurance de toujours vivre une expérience optimale en terme vidéo-ludique (Bien sur, ce concept s’applique également au cinéma, manga etc…)
E.D.I.T.O
Dans une récente vidéo, Rivaol (Frédéric Goyon) disait avoir infléchi la ligne éditoriale du site, pour justement déléguer la partie news et extra, espérant ainsi que l’équipe puisse se concentrer sur les tests mais également “les Éditos”, chose que je trouve pertinente. Pendant longtemps on a bousculé les Journalistes/GameTesters dans tout les sens, espérant un rendement d’article comme si on secouait Mario en fin de niveau pour récupérer ses pièces… Avec le temps (enfin) les rédactions se rendent compte que le média ne peut plus se contenter d’information formelle, de test sans analyse, expédier à la vas vite pour suivre le calendrier, non, les gamers ont besoin de fond après avoir pataugé pendant des années dans la forme.
Passion & Rigueur
Proposer du fond est toujours quelques chose de positif, et fait part d’un amour inconditionnel pour ce que l’on expose, quel qu’il soit. Cependant, il faut être rigoureux, surtout quand on parle d’histoire, il suffit de voir ce à quoi aboutissent certaines conclusions incomplètes, faisant la joie des révisionnistes. De façon bien moindre mais néanmoins inquiétante, certains collectifs font passer le jeu vidéo des années 80/90 pour sexiste, en prétendant qu’il ne proposait aucun personnage féminin valable en terme de modèle… On se demande ce que représentent Samus Aran de Metroid en 1986, Tina de FF VI en 1994, Chun Li de Street Fighter II en 1992, Jill Valentine de Resident Evil en 1996 ou encore Aya Brea de Parasite Eve en 1998 pour donner quelques exemples.
L'Histoire contre l'oubli
Là où je veux en venir, c’est qu’un oubli (volontaire ou non), ou une erreur d’appréciation, ça peux parfois changer relativement la donne sur l’information donnée, pouvant aller jusqu’à réécrire l’histoire sans le vouloir. Epyon part du constat que c’est Microsoft avec la 360 qui a démocratisé le Online : Ce qui est vrai et faux, comment cela est possible vous allez me dire ? Réponse : Votre situation géographique. L’histoire du Jeu vidéo malheureusement est souvent cantonné au pays de celui qui la raconte, or, son histoire est mondiale et s’étale sur tout les continents, avec en plus le facteur sociologique à rajouter que, tout le monde n’est pas égal face à la langue (apprentissage de l’anglais) ni possède les mêmes moyens (internet fin 90 coûtait relativement cher).
Phantasy & Changement
Ce n’est pas Microsoft qui à démocratisé le online sur console, mais bien Sega avec Phantasy Star Online, dont le succès est dut au chant du cygne de la communauté PC fin 90 (Amérique et quelques Européens), la majorité goutait aux joies du réseau et délaissait massivement l’expérience solo, reléguant celle ci dans le giron des consoles, dont les jeux étaient tous crées par des joueurs PC des années 80 (Jason Rubin / Andy Gavin (Crash Bandicoot), David Perry (Aladdin, Earthworm Jim), Kojima (Metal Gear), Team 17 (Worms)). Sega pour se démarquer de la concurrence, a joué la carte qui marchait de l’autre coté de la rive, en pensant que l’arrivée d’internet dans les foyers Européens allait changer la donne… Parfois une idée rate, non pas parce qu’elle est mauvaise, mais parce qu’elle arrive trop tôt dans certains coins du monde stratégique.
Re-Contextualiser
Pour resituer l’état de Sega au moment du lancement de la Dreamcast, la Saturn ainsi que la 32x, la Nomade, Mega CD, Game Gear et autres projets farfelu sortis des cartons ont coûté très cher à Sega, avec en plus la production de film FMV à destination de son extension de console (Mega CD) qui fini par le ruiner malgré les rentrées d’argent gigantesques du Hérisson Bleu. Ca c’est le global, par pays, on peut dire que Sega se défend comme il peut au Japon, devant faire face à Sony et Nintendo se taillant la part du lion. En Amérique la situation est extrêmement tendue, là où Sega malmenait Nintendo, les regards se sont en partie tournés chez Sony, tout en restant fidèle à Big N. Vient ensuite notre cas, l’Europe, bastion depuis toujours méprisé de Nintendo et où Sega était le leader… jusqu’à l’arrivé de Sony. (1) (2)
On fais le Topo
Epyon, comme moi est Français, de ce fait, en simple exemple, notre histoire avec Final Fantasy commence avec le 7 ème opus, premier épisode à être diffusé chez nous, même si la petite communauté de l’import viendra vous louer les qualité de FFVI ou de FFIII pendant de longues heures, sans oublier nos amoureux de la Neo Geo. Le soucis est de jauger ce qui fut impactant ou non, tout en notant ce qui fut produit à coté et qui malheureusement fut oublié pour X raisons (parc de console insuffisant, barrière culturelle, tirage limité géographiquement, prix trop élevé, technologie balbutiante etc…). Si l’import est une pratique plutôt confidentielle, ce n’est pas la même chose quand c’est un constructeur qui distribue directement dans le pays à grande échelle, ce qui fut le cas de la Dreamcast et de son modem, dont le premier jeu multijoueur Online fut ChuChu Rocket!. Et là, la question à se poser serait : Qui vas jouer le jeu ?
Géographie du Web
Car si Sega menait la danse en Europe, ce fut la fin du règne dés l’arrivée de la PSX, et là où Sega espérait se rattraper sur les ventes de console en profitant de l’essor du web, ce fut un échec, du moins un demi succès. Puisque je me rappelle très bien en 4 ème (2001) les longues heures passées sur Phantasy Star Online, à décrypter avec mon pote JP, ce que nos amis anglais demandaient… Cependant, à cette époque le web possède une tarification à l’heure (on parle d’une époque où on est en 56k, en 2018 nous échangeons en mega voir giga) et donc pas tout le monde peut en bénéficier. L’impact se situe au Japon et en Amérique, où le titre est un véritable phénomène, internet y étant bien plus développé. En France, il faudra attendre la 360 pour voir le jeu en réseau prendre son essor sur console… Sauf que Microsoft n’a pas attendu la 7 ème génération pour proposer du Online… Et Sony non plus.
Halo ? Esprit es tu là ?
Si il y a bien une licence dont notre coquin de Epyon est friand; c’est bien Halo. Et là, à ma grande surprise, pas une ligne dessus. Alors on me répondra que c’est sur le jeu en réseau qui rassemble… Sauf que si on prend comme exemple Destiny ou Rainbow Six, où on oppose les joueurs tout en les rassemblant, la comparaison avec Halo est valable. Si je parle de Halo, il faut que je précise qu’il s’agit du 2 ème opus, qui est catalogué comme un raz de marré aux USA, où encore actuellement une communauté de fans y est extrêmement active, les premiers évents compétitifs retransmit en direct on été fait sur ce jeu. Ce n’est pas parce qu’en France, nos réseaux internet limités nous privent de cette page de l’histoire, qu’il faut la retirer de notre esprit. On pourrait citer comme autre jeu en réseau qui a eu son petit succès : Splinter Cell : Pandora Tomorrow, et si chez Sony le online arriva tardivement, nombreux sont les fans de MGO issu de Metal Gear Solid 3 Subsistence, qui pourraient vous en parler de longue heures.
Époques & Cycles
Le jeu sur console en réseau a prit du temps, pour la simple et bonne raison que le support initial fut d’abord inventé pour le PC, et que cette communauté est passée durant les années 90 aux consoles, pour ceux voulant des expériences solo réussies, tandis que les amoureux des RPG (occidentaux), des RTS, des FPS et autre hack n slash, s’organisaient en LAN, puis fin 90 en réseau (Ultima Online 1997). Et pour les gens me répondant que c’est faux, il faudra m’expliquer pourquoi des licences comme Tomb Raider ou encore Turok se sont mieux vendues sur console que sur PC ? Pour terminer, il faut souligner que si le Online sur console explosa dans le reste du monde dés 2000, il faudra attendre chez nous (En Europe) l’arrivée de la 360 et de la PS3, pour qu’enfin les joueurs console, dans leur globalité puissent ressentir ce que leurs amis PCistes ont vécu quelques années plus tôt. Reste que aujourd’hui, que ce sois un jeu solo ou un jeu en réseau, ils incarnent une vision différente de leur pratique originelle.
Source en dehors du Web:
(1) PixNLove L’histoire de Sonic The Hedgehog
(2) Geekline Anthologie Playstation Édition Collector Vol 1,2 & 3