Gravel : Le Retour de L’Arcade ?

Analyse Gravel : Le Retour de L’Arcade ?

PC

PS4

ONE

Titre: Gravel
Développeur: Milestone
Éditeur: Milestone

Genre: Jeu de Course / Arcade
Multi: Oui (Online)
Sortie: 27/02/2018

Intro Maestro

Si je vous dis Milestone, il y a de fortes chances que vous répondiez Moto et en l’occurrence: Moto GP. Chose assez surprenante donc, ce n’est pas un aficionados des voitures qui nous livre cette expérience, mais un ténor de la moto… Pourquoi pas ? Après tout, cela fais de nombreuses années que l’arcade se fait discret, revenant plus ou moins sur quelques lèvres, le temps de la sortie d’un jeu indépendant. Sauf que là, chose intéressante, Milestone n’est pas un studio triple A… Mais il n’est pas non plus un studio indépendant, il rentre dans une catégorie qui fut très prolifique dans les années 90 / 2000, mais qui est morte durant les années 2010: les sociétés dites de moyenne importance, c’est à dire trop de salariés et de budget pour rentrer dans la case indé, mais pas assez pour aller dans celle des triple A.

Porté Disparu

Durant les années 90, on ne compte pas les licences de jeux de voitures typés arcade, dont la qualité n’est plus à démontrer aujourd’hui; Test Drive, Sega Rally, V-Rally ou encore Toca Touring Cars Championship en guise de simple exemple.
Au cours des années 2000, les licences établies disparaissent et peu naissent au cours de celle-ci (Burnout, Midnight Club, Motorstorm), les simulation prenant le pas, petit à petit, sur l’arcade. Grand Turismo et MSR sont passés par là, Project Cars ou Asseto Corsa incarnant le point d’orgue de cette évolution…. Petite note au passage: Forza Horizon est quelque peu particulier, dans la mesure où sa personnalisation de conduite étant extrême, il peut tout autant rentrer dans l’arcade que dans la simulation pure, pour peu que vous ayez un volant à disposition.

Sensei, raconte nous une histoire

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V-Rally ou Sega Rally, sont certainement les jeux de bagnole typés arcade correspondant le plus à ce que veut proposer Gravel, mais que représentent ces 2 jeux ? Rien de moins que la référence de l’arcade Rally dans les années 90. V-Rally est une licence née en 1997 sur Playstation & PC, son antagoniste est Colin Mcrae Rally (Type simulation, le “Grand Turismo” entre guillemets, du Rally à l’époque), son concurrent direct dans la même catégorie est Sega Rally. Sega Rally jeu sorti sur Saturn en 1995 et qui acquiert un petit succès d’estime, c’est avec la sortie du 2 éme opus en 1998 sur Dreamcast que la série devient culte auprès du public. V-Rally propose une conduite souple, des tracés soignés et exotiques par rapport au reste de la concurrence, son éditeur de circuit avec la sortie du 2 éme opus en 1999, resta gravé dans les mémoires. Pour Sega Rally, c’est une conduite nerveuse, des graphismes impressionnants, ainsi que la qualité de ses environnements qui fit beaucoup parler de lui.

V-Rally 2 (1999)
Sega Rally 2 (1998)

Faire L'Inventaire

Autant ne pas tourner autour du pot et faire l’inventaire d’entrée de jeu, le titre propose:

  • 5 Modes de jeu
  • + de 50 circuit
  • 16 lieux différent
  • 4 Disciplines
  • 5 champions à affronter

Les modes de jeu sont: Off-Road Masters, Multijoueur, Course Libre, Contre la Montre et Défi Hebdomadaire. Les 50 circuits sont issus de 16 destinations différentes (de l’Australie en passant par l’Alaska), répartis en 16 épisodes, dont chacun se composent de 3 à 4 tracés en moyenne (parfois plus pour certains). Les courses sont découpées en 4 catégories distinctes: Cross Country, Wild Rush, Speed Cross et Stadium Circuit. Si la majorité des modes se révèlent extrêmement classiques, c’est du coté de “Off-Road Masters” que se situe clairement le cœur du jeu.

Le Cœur du Jeu

Le mode Off-Road Masters fais office de carrière au sein du titre, composé de 16 épisodes, il vous propose de découvrir les différentes pratiques, tout en affrontant à intervalle régulier des champions. Chaque épisode est découpé en 3 à 4 épreuves, faisant chacune appel à un type de véhicule particulier (4×4, SUV, Rally, Classique etc…) correspondant à l’activité proposée, comme par exemple une course en Drift, du Hors piste ou encore typé Stadium, comme les compétitions de Moto Cross. La diversité est au rendez vous, l’alternance des différents types de course permet à la formule adoptée de maintenir l’intérêt du joueurs durant les 50 tracés proposés. Le roulement s’effectue également dans les décors parcourus, histoire de ne pas se sentir enfermé dans un environnement redondant, quand aux champions, ils servent à casser la difficulté, en opposant un challenge relevé durant chaque affrontement.

L’Emblématique Subaru…

… Accompagné de la Toyota Celica

Hummer & Stadium

Classique & Moderne

Après une présentation de ce qu’englobe le jeu: Est il convaincant ? Pour ce qui est des véhicules, leur nombre est satisfaisant, j’aurai espéré quelques modèles supplémentaires, mais ceux déjà présent (notre emblématique Subaru) font le taf, et devraient contenter la majorité des gamers. Pareil en ce qui concerne le nombre de tracés, si certaines redite sur les courses sont à prévoir, elles sont suffisamment discrètes pour éviter d’être envahissantes. La conduite comme précisé auparavant est Arcade, mais même si celle-ci se veux très permissive, est elle jouissive ? La réponse est oui, les voitures répondent au doigt et à l’œil, couplé à une souplesse de direction nous rappelant le bon vieux temps. Les épreuves mettant à contribution nos différentes bagnoles sont aussi à ranger au rayon dit “cool”, empruntées directement à Forza, elles se révèlent au combien salutaires dans l’avancée de notre carrière, tout comme les champions ponctuant votre aventure à l’image de la série NFS. Le tout est accompagné d’une OST endiablé qui claque, collant parfaitement au style nerveux insufflé dans le soft.

Connaitre ses limites

Maintenant qu’on sait que le jeu se révèle sympa dans son contenu, est-ce le cas de la technique ? Un grand oui également, les modèles de véhicules, sans atteindre les références sont vraiment jolis et bien modélisés, la colorimétrie chatoyante, avec une déformation correcte lorsque des dégâts sont subis (il y a mieux, mais pour de l’arcade c’est suffisant). Les décors sont un plaisir à parcourir, que ce soit dans la neige ou en plein désert, j’ai vu peu de clipping, et aucun ralentissement (PC: Ultra / 2k interne 2560×1440), l’anti aliasing fournit par les développeurs est efficace (consommation raisonnable & effet escalier estompé) la réalisation des pistes épouse parfaitement les courbes des tracés offerts, même en hors piste. Si certains ou certaines auraient voulu un plus haut standing coté graphique, il vaut mieux parfois ne pas avoir les yeux plus gros que le ventre, et rendre un jeu jouable, plutôt qu’une démo technique impressionnante (ou au niveau) mais dont la fluidité risque de souffrir, et par extension le gameplay, puisque les FPS et les jeux de course sont des genres sensibles à ce facteur.

IA: Intelligent & Agressif

Alors bien sur, tout n’est pas rose non plus pour notre petit challenger, mais où se situent les principaux soucis ? Les défauts cités ne sautent pas forcément aux yeux de prime abord, mais après plusieurs courses, difficile de ne pas les remarquer. Le premier sur lequel on peut s’attarder: L’Intelligence Artificielle, dire qu’elle est mauvaise serait faux, cependant, le comportement de L’IA est ce qu’on pourrait qualifier de “aléatoire”, d’une course à l’autre c’est le jour et la nuit concernant les réactions de vos adversaires. Quand je dis d’une course à l’autre, ce n’est pas une course ou une épreuve spécifique, puisque en relançant 2 fois la même course, je me suis retrouvé avec une IA totalement différente, la première fois elle était extrêmement agressive, tandis que lors de la seconde fois, elle se montra très molle s’agissant de saisir des opportunités. Et cette critique est encore plus exacerbée lors de nos rencontres avec les champions: aucun écart de toléré, la pression est constante, voir trop, nos opposants possédant la faculté de négocier toujours à la perfection chaque virages, petite erreur de dosage donc dans la difficulté, dommage.

Oui mais...​

L’autre défaut, qui découle en partie du premier: Une difficulté inégale. Si celle-ci se matérialise à travers les excès des pilotes adverses, c’est sans compter sur la structure de certaines épreuves qui en souffrent également, particulièrement celles où il faut passer sur des panneaux de forme (X ou , les X vous ralentissent, les ↑ vous permettent de traverser sans encombre), vue la construction des pistes dans cette épreuve, leur localisation sur le terrain peut s’avérer difficile (obstacle qui débarque un peu trop tard), laissant dans la bouche un gout amer, puisque vous ne compterez plus le nombre de X pris dans la tronche à la fin du parcourt. Le derniers défauts à relever, est certainement la customisation, certes le jeu n’est pas NFS Underground, mais aujourd’hui, même les jeux de course les plus basiques proposent un minimum de ce coté là, il vous faudra donc vous contenter de voitures à débloquer, purement et simplement. En somme, si vous aimez les productions entre 2 eaux (Petite & Grande entreprise), que l’arcade automobile vous manque, et que les sensations de jeu sont plus importantes que la partie personnalisation: Foncez, et surtout ne freinez pas !

EVALUATION

GRAPHISMES
/ 20
OST & BRUITAGES
/ 20
GAMEPLAY
/ 20
OPTIMISATION
/ 20
NOTE FINALE
/ 20
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RÉDACTEUR

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