Sonic Force: Le Naufrage d’un Héros

Analyse Sonic Force : Le Naufrage D’Un Héros

PC

PS4

ONE

SWITCH

Titre: Sonic Force
Développeur: Sonic Team
Éditeur: Sega

Genre: Plateforme / Action / Aventure
Multi: Non
Sortie: 07/11/2017

Intro Maestro

Sonic…  Cas du jeu vidéo très particulier pour moi, puisque j’ai commencé sur Micro-Ordinateur et Master System en 91/92, avec un drôle de hérisson, dont la vitesse donnerai des sueurs froide à Flash… Et son déplacement en deltaplane à tous ceux qui y ont touché. Blague à part, la série a percé sur Megadrive avec le premier opus (que j’ai touché en 1993), mettant une sacrée claque au plombier Italien niveau vente lors de la génération 16 Bit. Cependant, si Sonic fut étincelant durant 4 ans, passé 1995, c’est la débandade (à part les opus Advance, restant dans le ton des anciens). Sonic, contrairement à Mario, n’a pas su (et ne sais toujours pas) gérer la 3D, la Sonic Team voulant à tout prix garder cette gigantesque vitesse qui anime Sonic, mais cela se faisant, malheureusement au détriment du gameplay qui en paya le prix fort. Sonic Adventure pour moi (personnellement), signe la mort de Sonic, de sa gloire et de son apogée, Sega s’enfonçant à chaque épisode un peu plus dans le fossé qu’il creuse, entre anciens et nouveaux opus, faisant office également de tombe pour notre pauvre hérisson fétiche.

Voyage Voyage

Ce qui fais d’autant plus mal au coeur, c’est de constater à quel point Sega a loupé le coche avec sa mascotte, n’arrivant même plus à produire un jeu décent, devant faire appel à un tiers pour que la réussite sois au rendez vous (Sonic Mania). Mais avant même que Sega eut l’idée de déléguer le travail, les Fan Game (jeux réalisés par des fans) pullulent sur le web et certains avaient de quoi mettre de joyeuses branlées à des titres sortant en parallèle. Tout le monde se souvient notamment de la sortie de Sonic 4, véritable massacre, surtout quand on le compare au jeu d’un fan très en vogue au même moment, réussissant l’exploit de faire passer le jeu de Sega pour de l’amateurisme… Le pire étant à mon sens, le laxisme dont Sega fait preuve en ce qui concerne la restauration de ses anciens titres et gloire. Et même là, encore, Sega arrive à se faire bousculer par les fans, surtout quand on a sous les yeux un projet comme “Sonic 2 HD”, le jeu qu’aurait dû faire Sega, qu’il n’ont pas fait, et que des fans ont réalisé tellement cela tombe sous le sens : passer de sprites en pixel à du vectoriel, qui ne se déforment pas selon la taille.

Sonic 2 HD

Sonic Master System (1991)

Sonic 2 Megadrive (1992)

Sonic 2 HD (2017)

Grand Casting & Petit Rôle

Le jeu d’aujourd’hui s’inscrit dans la lignée de Sonic Génération, comprenez par là que vous aurez droit à 2 visions de Sonic bien distinctes l’une de l’autre. Le jeu commence avec l’arrivée d’un nouvel ennemi (possédant un peu plus de charisme dans son character design que ses prédécesseurs), mais également d’un nouveau héros… Vous. Les premiers levels sont représentatifs de la façon dont s’articule le jeu : Plate forme 2D et course en 3D vue de dos.

Comme dit juste avant, vous êtes le 3 ème larron venant compléter “l’équipe”, équipe se découpant entre personnages jouable et non jouable, et c’est là qu’intervient le premier couack, car à part votre avatar, Sonic Adventure, Sonic Megadrive et Shadow, aucun autre perso n’est jouable… C’est d’autant plus regrettable quand le titre s’appelle “Sonic Force”, et compte la présence de Knucles, Amy, mais aussi Silver, sans oublier Charmy, Vector ou encore Espio, faisant tous partie de l’équipe mais non jouable… Ce qui n’était pas le cas dans le passé. Sans aller jusqu’au 32X si on prend ne serais ce que les épisodes Adventure, il était possible dans le 2 éme opus de jouer TOUT les personnages principaux. Une erreur qui se révèle fatale quand votre avatar possède moins de charisme que l’ensemble des héros présent… “L’Originalité” ne paye pas toujours.

Background et Incohérence

L’histoire commence sur une attaque de Robotnik (comme d’hab), mais qui pour une fois se révèle fatale pour notre pauvre petit hérisson, faisant face à un adversaire inconnu du nom de “Infinite”, qu’on notera d’un beau Dark/20, et qui est surtout lié à une mystérieuse émeraude fantôme dont il tire son obscur pouvoir… Garantissant la capture de Sonic et laissant notre équipe ainsi que le monde en plein désarroi, une rébellion s’organise dans les décombres, d’où sort l’avatar que vous aurez créé.

On pourrait penser qu’à notre époque proposer des éléments personnalisables un minimum recherchés serait une évidence, mais pas pour Sega visiblement. Si l’idée de base est bonne, et les modèles servant de tronc plutôt sympathique: tout le reste est soit à jeter, soit à vomir. Je suis désolé mais je défie n’importe qui de me dire qu’en 2018, il est normal d’avoir un design digne d’un jeu PS1 de 1997 pour un accessoire… Et j’exagère même pas quand je dis ça ! Sans compter que selon les modèles, les phases de cinématiques rentrent sans problème dans le cadre de la vallée de l’étrange, sortant complètement de l’histoire, qui de base est déjà pas bien existante. Si la création d’avatars est ratée, l’histoire elle même est une vaste blague, entre des dialogues lorgnant entre le ridicule et le mauvais gout, ou des scènes surréalistes comme la rencontre entre Tails et Sonic Megadrive.

Vite fait mal fait

Vous me direz pour certain que si l’histoire est pas super, au pire reste le gameplay qui est le cœur du jeu : Pas vraiment. Comme dit plus haut, le gameplay tourne autour de 3 axes; Votre avatar, Sonic Adventure et Sonic Megadrive, Shadow est un peu à part dans la mesure ou il incarne la préquel de l’histoire qui nous est conté, n’étant ainsi disponible uniquement lorsque vous referez les niveaux, au même titre que Sonic Saiyaijin.

Sonic Adventure sera dans la ligné d’un Sonic and the Secret Rings, à savoir une course endiablée en ligne droite avec quelque passage en 2D, Sonic Megadrive incarne le classicisme en ne contenant que des passages en 2D, et pour terminer les phases avec votre personnages qui sont au final similaires à celles du Sonic Adventure. Le gros problème à mon sens a toujours été les phases de course, elles ne devraient être réservé qu’à des moments bonus comme c’était le cas sur les premiers opus, et non constituer le gameplay dit principal. Un gameplay dont on se sens otage et bien trop spectateur de l’action qui s’y déroule, résulta si l’on se retrouve détaché de l’histoire, c’est aussi valable avec le gameplay sur lequel nous avons finalement bien peu d’emprise, à part celle de contempler ce qu’est devenu Sonic avec le temps…

Le coup de Grâce

Beaucoup de négatif  quand on fais les comptes…  Pour le positif, cela se mesure à quelques petites touches donnant de temps à autre le sourire (ex: hommage à Star Wars). Sauf que tout cela parait bien maigre face à la montagne de défauts parsemant le titre… Comme l’optimisation qui est pas mauvaise (encore heureux vu l’aspect technique): oui c’est fluide et aucune baisse de fps enregistré, mais encore faut il être happé.

Car si les dialogues sont mauvais au possible et vous sortent complètement du cadre, on arrive à être dedans à de rares moments, et ça on le doit à des doubleurs de qualité à l’image de Benoit Dupac (GTO, Charmed, The Walking Dead), excepté une ou deux voix insupportable. Pour les musiques: elle sont juste horrible, ce qui est un exploit, en sachant que plus de gens ont bossé sur l’ost que sur le développement technique du titre : un comble. La cerise sur le gâteau ? Certes vous pouvez créer plusieurs avatars sur une même partie avec les 7 classes de disponible (Hérisson, Lapin, Oiseau, Chat etc….), ça en laisse des possibilités, surtout pour refaire les 30 petit niveaux bouclé en 5 heures… La durée de vie est rarement évoquée car propre à chacun, mais ce détail enfonce le clou planté dans le cercueil de cet opus.

Les Choses que "J'ai Détesté"

(Passer le curseur sur l'image)
J'ai détesté les motivations du principal antagoniste: Infinite. Le type se prend une branlée par Shadow et nous tape un complexe d'infériorité, puis commence à se taper un délire digne de l'épouvantail dans Batman : Foutre la pétoche à tout le monde... Wouah quelle grande ambitions que voila. Sinon j'ai détesté les dialogues entre Tails et Sonic, ou plutôt, les monologues de Tails avec Sonic Megadrive, faisant passer celui-ci pour un demeuré et, rendant des situations complètement WTF. J'ai détesté le gameplay de notre avatar, plus insipide (comme la 3D employé) tu meurt, un lance flamme en guise d'arme, aucune spec issue des différents héros connus; c'est juste n'importe quoi. La musique Rock New Age: j'avais envie de me percer les tympans tellement les productions arrivent à me taper sur les nerfs. j'ai détesté la fin, qui constitue presque à elle seule le mauvais gout qui parcours cet épisode, ainsi que le je-m'en-foutisme relevé en terme de construction d'intrigue qui est assez phénoménal. J'ai détesté le gameplay simpliste, voir même disons le clairement: inexistant. Et enfin, j'ai détesté le manque de perso jouable, surtout quand autants sont présents...

EVALUATION

GRAPHISMES
/ 20
OST & BRUITAGES
/ 20
GAMEPLAY
/ 20
OPTIMISATION
/ 20
NOTE FINAL
/ 20
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RÉDACTEUR

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